Quel modèle économique pour la distribution automobile à la fin de la prochaine décennie ?

À l’aune de cette nouvelle décennie nous serons tous témoins d’une révolution du modèle économique de la distribution et des services automobile. Il est donc indispensable de se pencher dès à présent sur les futurs équilibres d’un point de vente d’ici 2030.

En effet, la profitabilité moyenne d’une concession automobile VP se situe de nos jours à environ 1 % du chiffre d’affaires. Hormis l’aspect immobilier, ce niveau de résultat assure à l’investisseur un très respectable R.O.I. supérieur à 10 %. Cela contribue également à sa motivation d’investir dans son outil de travail et dans le développement de ses affaires. La réflexion porte maintenant sur « comment assurer dans 10 ans ce même niveau de rentabilité sur les capitaux investis ? » sachant par avance toutes les évolutions et transformations que le secteur d’activité va connaître au fil du temps.

Les premiers signaux inquiétants sont perceptibles. Les distributeurs vont perdre une partie des ventes de véhicules neufs au profit du Web direct des constructeurs. Ils vont également subir la disparition progressive de la marge des lubrifiants (décarbonation du parc). En même temps, les réglementations et la technologie automobile vont réduire sensiblement le nombre d’entrées dans les ateliers de mécanique et de carrosserie avec des répercussions également sur les ventes P.R. (filtration, etc.). Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive et on pourrait y ajouter leurs conséquences sur d’autres paramètres essentiels au modèle économique actuel : commissions de financement, marchés P.R./M.R.A., ventes additionnelles, etc.

A la lumière de ces indications, nos évaluations et mesures prospectives permettent alors d’envisager la situation en 2030 avec pour point de comparaison l’état des lieux à fin 2019 (compte de gestion type d’une concession généraliste appartenant à un groupe de dimension intermédiaire) :